— Pleasant Lake, Maine.
Pleasant Lake, petite bourgade du Maine. Point minuscule sur les plans, sa présence sur les cartes du monde passe presque inaperçue. Elle n'a rien à envier à ses voisines, ces grandes métropoles, pour ce que son développement, elle le doit d'abord à la pêche dont elle a fait sa force première. Ville portuaire en plein essor, cette remontée économique ne suffit pourtant pas à satisfaire les plus hauts placés dont la cupidité donne naissance à de plus grands projets dont Camp Pleasant Lake.
Le projet aboutit, le camp bat son plein. On rit à en pleurer, on danse à s'en démancher les membres, on scelle des amitiés dans la timidité ou l'effusion autour de plats qui ne présentent pas de fond discernable. Les lumières aussi dansent, s'animent et perdent de leur intensité. Les jeunes sont ravi.e.s, les adultes aussi. Si Pleasant Lake déplorait sa quasi anonymité, elle finira bien vite par la regretter.
I never liked camp. Why? Bad food, bugs, cheap toilet paper…
Trois étés de tranquillité avant les drames successifs. La musique s'arrête à chaque décennie qui s'égrène. This place is cursed. How many more accidents before the worst? Les protestations légitimes des familles ont raison de l'avenir du camp qui ferme ses portes, et cette fois, de manière définitive.
Les années s'écoulent, on souhaite aller de l'avant. Retrouver la tranquillité des premiers jours, oublier l'horreur des derniers. Mais l'horreur persiste chez certain.e.s, car elle attire. La curiosité humaine qui, chaque jour, se révèle un peu plus insatiable pousse ses nouvelles victimes aux portes de la ville mystère, la ville maudite. Et parfois… parfois, les habitant.e.s de Pleasant Lake pâtissent de ces arrivées car elles rouvrent des blessures qu'on pensait cicatrisées. Phantom Lake, est. 2022, be at one with nature.
texte rédigé par lusavor pour pleasant lake, 2022.
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